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MARTIGNY LES BAINS - REVUE DE PRESSE

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Grand Hôtel International : grandeur et décadence. VOSGES MATIN du 29-07-2020


Totalement à l'abandon depuis l'arrêt des derniers travaux qui y ont été menés entre 2008 et 2011, le Grand Hôtel International est aujourd'hui une verrue dans le paysage octodurien, sur lequel la mairie veut retrouver au plus vite un pouvoir d'action. Sans quoi, tout sera perdu.

1925-1984 : un mirage venu des îles - En 1925 la station thermale est gérée par M. Nègre, PDG de la société Martig. Ce nouveau gérant est un brasseur d'affaires possédant des propriétés dans le Pacifique et à Tahiti qui présenta à la commune plusieurs projets par lesquels il souhaitait relancer l'activité de la station thermale, mais aucun de ceux-ci n'aboutit. Les idées ne semblaient pourtant pas lui manquer puisqu'il annonça une exportation des lithinées, une autre de jus de fruits. Son ultime projet, en 1952, concernait une fabrique de produits alimentaires, notamment des marrons glacés. Malheureusement, Mr Nègre ne mena aucun de ses projets à terme et, en 1984, suite à son décès, la commune se porta acquéreuse du bâtiment.

1987-1994 : un centre pour personnes âgées -Dès 1987, le maire de l'époque, Jean Berger, initia le projet de la transformation de l'Hôtel International en centre d'hébergement réservé aux personnes âgées. Le projet établi en collaboration avec l'Opac prévoyait d'accueillir 77 résidents dans les 47 chambres (17 à un lit et 30 à 2 lits). Chaque chambre devait être équipée d'un cabinet de toilettes individuel comprenant lavabo, douche et WC. Les équipements collectifs devaient se composer d'une cuisine, d'une salle à manger, d'un salon, d'un bar, d'une salle de remise en forme et d'une salle d'animation et de spectacle. En 1988, il ne manquait plus que la structure de gestion de l'établissement à ce projet évalué à 12 millions de francs et dont le début des travaux était prévu en 1989. Le décès accidentel de Jean Berger ne lui permit pas de mener à terme ce projet de réhabilitation qui lui tenait à cœur.

1994-1995 : des bouteilles... à la mer - A chaque maire son projet : François Pernin défendit le sien en 1994 avec un projet de commercialisation de l'eau de source lithinée (20 millions de cols d'eau minérale, 40 millions de cols d'eau de source et une production de jus de fruits). La concession du site appartenant à Robert Bastien depuis 1989, celui-ci prévoyait de s'associer avec Roger Madonna qui amènerait les fonds d'un groupe franco-americano-hollandais.En février 1994 ces nouveaux associés annonçaient que la première bouteille devait sortir avant la fin de l'année. Une nouvelle fois, ce projet avorta dans l'oeuf avant que la première pierre ne fut posée.. 1995-2012 : 65 copropriétaires sur le carreau - A partir de 1995, Gérard Sancho prend la tête de la municipalité et croit voir enfin le bout du tunnel suite à la signature le 5 décembre 2007 d'un compromis de vente avec société Docomo Compagnie qui envisage de réaliser une résidence hôtelière 3 étoiles ainsi qu'un centre européen de traitement médical pour la fibromyalgie par action mécanique de l'eau. Les travaux débutent en décembre 2008 et les habitants de la localité retrouvent le sourire en voyant les ouvriers s'affairer, les échafaudages prendre place et les futurs copropriétaires (au nombre de 65) venir visiter leur futur logement. Mais une fois encore les espoirs seront déçus avec l'arrêt des travaux en septembre 2011 et la liquidation de la société Docomo en juillet 2012. Depuis 2014 : la mairie veut reprendre la main - 2014 vit arriver Didier Humbert comme premier édile de la commune avec la difficile tâche de devoir gérer un bâtiment dans un triste état et une situation désormais au point mort. Gageons que lors de son deuxième mandat récemment renouvelé, Didier Humbert saura relever le défi afin de trouver une solution à ce problème qui s'apparente à une verrue pour la commune. Mais cela ne sera pas de tout repos pour lui et pour les membres de son conseil municipal.

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